La liturgiste est chargée de la spiritualité au sein de la patrouille. Elle organise des temps de prières et de méditation au travers des activités, possède un carnet de bénédicités et de grâces, et prend soin de la chapelle de patrouille portative. Mais là ne doivent pas se limiter le nombre de ses actions: elle peut organiser au cours des activités des rencontres avec l'aumônier, organiser avec sa CP un week-end explo sur un grand lieu de pélerinage de sa région, etc...
Saint Augustin
Mon Père, Je m'abandonne à toi, Fais de moi ce qu'il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, Je te remercie. Je suis prêt à tout, j'accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, En toutes tes créatures, Je ne désire rien d'autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, Avec tout l'amour de mon coeur, Parce que je t'aime, Et que ce m'est un besoin d'amour De me donner, De me remettre entre tes mains sans mesure, Avec une infinie confiance Car tu es mon Père.
Bienheureux Charles de Foucauld
Prière du soir Merci de ce jour qui finit. Merci de cette nuit qui vient. Mon Dieu, qu'elle berce le sommeil des hommes endormis, qu'elle berce ceux que j'aime. Qu'elle me berce moi-même, jusqu'à demain. Dans ce jour qui finit, tout n'a pas été beau ni bien fait, ni parfait. Répare, si c'est possible, efface, change, et donne-nous la force de faire mieux demain. Dans ce jour qui finit, des hommes ont souffert. Guéris, si c'est possible. Diminue le mal ou le chagrin. Fais que quelque chose vienne apaiser leur peine. Fais que quelqu'un s'en aille les aider, et que cette nuit leur fasse du bien. Dans ce jour qui finit, nous n'avons pas été ce que nous aurions dû être. Fais-nous meilleurs, mon Dieu, si c'est possible. Moins durs envers les autres, plus doux, plus patients. Fais-nous plus forts aussi, plus décidés, plus exigeants pour nous-mêmes, Plus vrais dans nos paroles, plus fidèles à nos promesses, Plus actifs dans nos travaux, plus obéissants et plus soumis à ce qui est juste, Plus rieurs aussi, Et que demain soit plus beau qu'aujourd'hui, plus grand. Merci de ce jour qui finit. Merci de cette nuit qui vient. Qu'elle berce le sommeil des hommes endormis, qu'elle berce ceux que j'aime. Qu'elle me berce moi-même, jusqu'à demain
Lézard
J'avais demandé à Dieu la force pour atteindre le succès; Il m'a rendu faible pour que j'apprenne humblement à obéir. J'avais demandé la santé, pour faire de grandes choses; Il m'a donné l'infirmité, pour que j'en fasse de meilleures. J'avais demandé la richesse, pour que je puisse être heureux; Il m'a donné la pauvreté, pour que je puisse être sage. J'avais demandé le pouvoir, pour être apprécié des hommes; Il m'a donné la faiblesse, pour que j'éprouve le besoin de Dieu. J'avais demandé un compagnon, afin de ne pas être seul, Il m'a donné un coeur pour que je puisse aimer tous mes frères. J'avais demandé des choses qui puissent réjouir ma vie; J'ai reçu la vie afin de me réjouir de toutes choses. Je n'ai rien eu de ce que j'avais demandé, Mais j'ai reçu tout ce que j'avais espéré.
Inconnu
Nous avons besoins de découvrir Dieu, Et Dieu ne peut être trouvé dans le fracas et l'inquiétude. Dieu est ami du silence. Observez comment les arbres, les fleurs, l'herbe, croissent dans le silence. Nous avons besoins de silence pour être en mesure d'atteindre les âmes. La chose essentielle n'est pas ce que nous disons mais ce que Dieu nous dit à travers nous. Toutes nos paroles seront inutiles si elles ne viennent pas de l'âme. Les paroles qui ne donnent pas ma lumière du Christ augmentent les ténèbres.
Mère Teresa
Penser à la mort. Y penser simplement, à la fin de sa journée. Elle n'est pas laide, elle n'est pas triste. Grave seulement, entourée d'inconnu. C'est la porte qui s'ouvre - un peu plus tôt pour les uns, un peu plus tard pour les autres sur le pays mystérieux, vers lequel nous allons tous. Pourquoi mourir? Pourquoi? Personne ne peut répondre. Personne ne sait ce qui suit la mort, comme personne ne sait ce qui précède la naissance. Devant le mystère de l'au-delà et de l'en-deçà de la vie, le plus intelligent et le moins intelligent sont égaux : muets, silencieux, tout petits. Il faut mourir. La mort viendra pour toi et pour moi, demain ou après-demain, dans un mois ou dans une année... La vie n'est pas longue, elle n'est pas éternelle, mais je l'aime telle qu'elle est, avec sa joie et sa souffrance, l'effort qu'elle exige et cette grave tristesse qui l'entoure. Penser à la mort. Y penser simplement, à la fin de sa journée. Elle n'est pas laide, elle n'est pas triste. Grave seulement, entourée d'inconnu. C'est la porte qui s'ouvre - un peu plus tôt pour les uns, un peu plus tard pour les autres sur le pays mystérieux, vers lequel nous allons tous. Mourir... s'en aller. Es-tu prête ? Es-tu assez forte pour supporter la plainte de ton corps ? l'angoisse de ta chair attachée à la vie ? Es-tu assez forte pour t'en aller toute seule ? Si je devais mourir demain, il me semble, qu'en une vision rapide, je verrais autour de moi Tous ceux que j'ai fait souffrir, sans le vouloir il y a tant d'insouciance en nous, si peu de bonté; Tous ceux que je n'ai pas pu aimer, tous ceux que j'ai aimés sans jamais le leur montrer. Cette richesse enfouie. Cette joie perdue. Ce bonheur qui aurait pu être et qui n'a pas été. Et ce sera ma souffrance de la dernière heure, de sentir que je n'ai pas été ce que j'aurais pu être, ni fait ce que j'aurais pu faire. Pourquoi ne pas aimer ceux qu'on aime? Pourquoi ne pas aimer aussi ceux qu'on n'aime pas? Pourquoi ne pas offrir tout ce qu'on a? Jusqu'à l'épuisement du trésor, jusqu'au tarissement de la source ? Pourquoi attendre? Pourquoi compter, calculer, partager, réserver ? Ne peut-on pas tout donner à tous, dans la mesure de ce que chacun réclame et si possible au-delà? Le jour viendra assez tôt où l'on ne pourra plus rien pour les autres, parce qu'ils seront partis... parce qu'on sera parti...Lézard
Les cinq gerbes de Joie
Répands la Joie... Répands la Joie sur ton chemin, sur nos chemins. Dis, ne veux-tu pas répandre la Joie? Oh ! oui, je le veux bien, mais d'où prendre la Joie ? Je connais un pays, il se nomme la Loi. Dans ce pays habitent la Vérité, la Volonté, l'Intelligence, la Beauté, la Bonté et la Joie. Commence par la Vérité. Elle vogue sur un lac bleu, et la voile blanche de sa barque se détache sur un ciel bleu. Attends patiemment; la Vérité ne se hâte pas toujours, mais elle vient toujours. Lorsqu'elle t'aura vue et reconnue, elle te dira : "Sois vraie." Que jamais un mensonge n'effleure tes lèvres, ni médisance, ni flatterie, ni inexactitude aucune. Que ton oui, soit oui. Que ton non, soit non. Que ta promesse soit une promesse, ton témoignage, un témoignage, ton verdict, un verdict. Obéis à cet ordre, et tu auras conquis ta première gerbe de joie. Ensuite pars à la recherche de la Volonté. Elle habite la forêt de chênes. Elle est grande comme les chênes et forte comme les chênes. Tu verras toutes les énergies du monde ligotées par elle, bâillonnées par elle, dominées par elle qui s'en sert. Ne crains pas sa rude apparence. Elle est bonne. Elle te dira simplement : "Domine-toi." Quand la colère te secoue, quand un mot va s'échapper de ta bouche, et souiller de son odeur infecte le sillon d'air qu'il parcourra, domine-toi. Quand la colère te secoue, quand ton bras se lève pour frapper, quand ton pied tremble sur le sol, domine-toi. Quand la folie te grise, quand le délire te pousse de sottise en sottise, domine-toi. Quand la tristesse t'enveloppe de ses linges mouillés, quand tu veux pleurer, domine-toi. Quand tu veux crier, domine-toi. Obéis à cet ordre, et tu auras conquis la seconde gerbe de joie. Puis prend le chemin de la roche dite la "Grise". C'est là que rêve l'Intelligence. Son front est soucieux, son regard semble scruter l'Infini. Elle est belle. Elle est bonne aussi. Ne crains pas de l'importuner. Elle te dira doucement : "Comprends. Respecte." C'est-à-dire regarde. C'est-à-dire observe ; sonde et fouille ; tourne et retourne l'objet trouvé. Médite la parole entendue. Cherche à saisir ce quelque chose qui te semble étrange. Cherche à l'assimiler, à le faire tien. Si tu ne peux pas, reconnais modestement ton impuissance, et respecte au moins. Ne condamne pas tout de suite. Ne rejette pas tout de suite. Ne te détourne pas tout de suite. Obéis à cet ordre et tu auras conquis la troisième gerbe de joie. Le chemin qui te reste à faire n'est point pénible: il conduit à la prairie verte, la radieuse, où vivent ensemble la Beauté et la Bonté. Dans les hautes graminées, elles cheminent et les semences de pissenlit s'envolent à leur passage, et les bardanes s'accrochent à leurs robes et les pavots s'effeuillent dans leurs cheveux flottants. Elles chantent, et leur voix est pleine d'éclat et de douceur. Assieds-toi. Attends qu'elles approchent. Elles se pencheront sur toi et tu n'entendras qu'un murmure : "Recherche le beau." "Aide sans te lasser." Il faut un effort pour toute chose: c'est une vérité vieille comme le monde. Obéis à cet ordre, et tu auras conquis deux gerbes encore de joie. Et riche de cette richesse, tu t'en iras enfin trouver la Joie sur le sommet lumineux. Tu la verras, la rieuse gamine dansant dans un rayon de soleil. Elle te prendra par la main et te dira : "Maintenant va et répands la joie. Que ton regard soit un regard de joie. Que ton sourire soit un sourire de joie. Que ta parole soit une parole de joie. Que ton geste soit un geste de joie. Inonde ceux qui t'entourent de joie, on en manque tellement dans le monde... Ne crains pas d'en donner trop. Ne crains pas d'en manquer surtout." Obéis à cet ordre et tu auras conquis la Joie même, rieuse gamine qui cheminera toujours à tes côtés. Dis, ne veux-tu pas répandre la joie? Oh ! oui, je le veux bien.Lézard